Les grands oubliés de la British Invasion

Dans ma tentative de créer une suite logique dans mes chroniques musicales, j'oserais prendre un risque en vous présentant un autre grand groupe de l'époque des sixties, mais qui sombre généralement dans l'oubli : The Kinks.

Aux environs de 1965, cet autre groupe anglais était à la hauteur des Stones et des Beatles. C'est qu'en 1964, le succès de l'été fut leur tube You Really Got Me (chanson un peu du même esprit que Satisfaction des Stones ou Light my Fire des Doors), souvent considérée comme un manifeste de l'époque et reprise notamment par Van Halen pendant les années 80.

Les Kinks n'ont cependant pas eu la même chance que leur nombreux confrères anglais de la British Invasion des années soixante. D'abord, deux membres du groupes, les frères Dave et Ray Davis ont la fâcheuse habitude de régler leur différents sur scène devant le public, à un point que les promoteurs des États-Unis ne veulent plus d'eux sur le continent... De plus, leurs ententes avec leur maison de disque ne leur accorde pas la même souplesse qu'aux Stones ou au Beatles, ce qui fait dire à certains que les Kinks auraient pu les surpasser tous deux si on leur avait accordé toute la liberté créative que réclamait Dave Davis, le leader du groupe.

Et puis, avec les années, la douce mélancolie imprégnée d'un idéalisme champêtre de leur chansons comme Sunny Afternoon et Village Green ne colle plus vraiment avec le Rock plus Street Fighting Man qui émerge alors. Je laisse aux plus curieux parmi vous le soin de découvrir ces hymnes à la simplicité, ainsi que Lola, Death of a Clown et All Day and All of the Night. Cette dernière vous rappelera Hello, I Love You des Doors, qui en est pratiquement un calque.

Bon, j'en ai suffisamment dit. Voici un clip de You Really Got Me et excusez-les pour le lip-sync, c'était la norme à l'époque quand un groupe passait à une émission de télévision.